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À Kinshasa, une pétition visant à destituer Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale met le feu aux poudres au sein du Parlement. Initiée par le député Crispin Mbindule, cette démarche rassemble déjà plus de 250 signatures parmi les députés nationaux selon les initiateurs.

Les motifs invoqués sont lourds : incompétence, gestion opaque, dérive autoritaire du bureau de l’Assemblée, vote précipité des lois, entrave au contrôle parlementaire, non‑prise en compte des conditions sociales des députés. Autant de griefs qui, pour les pétitionnaires, justifient une sanction politique.

Vital Kamerhe, de son côté, a tenté d’apaiser la crise. Lors de l’ouverture de la session ordinaire de septembre 2025, il a présenté des excuses à ses collègues députés, reconnaissant certaines tensions et affirmant sa volonté de dialogue. Il assure aussi qu’il reste engagé auprès du Président de la République Félix‑Antoine Tshisekedi.

Mais ces excuses ne satisfont pas tout le monde. Pour les initiateurs de la pétition, le simple aveu n’efface pas les manquements. Ils insistent : des actes concrets doivent suivre, et la procédure de destitution doit aller jusqu’au bout.

Le seuil nécessaire pour que la pétition soit recevable a été atteint, selon les signataires : la majorité requise peut désormais permettre le vote en plénière. Cette étape pourrait déboucher sur une crise institutionnelle si la majorité autour de Kamerhe reste fragile.

Le contexte est lourd de tensions : depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent au sein de l’opposition comme de la majorité pour dénoncer le manque de transparence, le blocage dans l’exercice du contrôle parlementaire, et une gouvernance perçue comme trop centralisée.

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