
La condamnation de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice en République démocratique du Congo, a provoqué une onde de choc dans tout le pays.
Celui qui était autrefois présenté comme une figure montante de la scène politique, proche du pouvoir et défenseur autoproclamé de l’État de droit, se retrouve aujourd’hui dans la tourmente, jugé coupable d’abus de pouvoir et de manquements graves à ses fonctions.
Pour une grande partie de la population, ce verdict représente bien plus qu’une simple décision de justice : c’est une trahison. Car Constant Mutamba n’était pas un simple ministre, il était le visage d’un appareil judiciaire que les Congolais espéraient plus juste, plus indépendant, plus proche du peuple.
Sa chute brutale est perçue comme la confirmation que ceux qui devaient défendre la loi n’ont fait que s’en servir à des fins personnelles ou politiques. Depuis l’annonce de sa condamnation, les réactions se multiplient. Sur les réseaux sociaux comme dans les rues de Kinshasa, nombreux sont ceux qui expriment leur indignation.
Pour certains, cette condamnation est un sacrifice politique destiné à calmer une opinion publique de plus en plus en colère contre les dérives du pouvoir. D’autres saluent le geste comme un signal fort que personne n’est au-dessus de la loi, pas même un ancien ministre.
Mais dans les faits, la colère populaire reste vive. Beaucoup dénoncent une justice sélective, où seuls quelques boucs émissaires sont exposés, pendant que d’autres responsables, parfois plus compromis encore, continuent d’exercer sans être inquiétés.
Cette affaire Mutamba, au-delà de l’individu, symbolise un système à bout de souffle. Elle reflète un peuple fatigué d’être trahi, sacrifié au nom des intérêts politiques, et constamment appelé à pardonner sans jamais voir de réels changements.
Le verdict est tombé, mais les questions restent nombreuses. Est-ce le début d’un vrai assainissement de la gouvernance en RDC, ou simplement un épisode de plus dans une longue série de manipulations politiques ?
Ce qui est certain, c’est que la confiance entre le peuple et ses institutions est une fois de plus fragilisée. Et cette fois, le doute s’installe : la justice travaille-t-elle pour le peuple, ou contre lui ?