
Kinshasa, 30 septembre 2025 – Dans une décision sans précédent, la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a condamné Joseph Kabila, ancien président de la République (2001–2019), à la peine de mort. Ce verdict a été rendu par contumace, en l’absence de l’accusé.
L’ancien chef d’État est reconnu coupable de trahison, de crimes de guerre, et de complicité avec les rebelles du M23, actifs dans l’Est du pays. Il lui est reproché d’avoir facilité, à travers une alliance connue sous le nom de AFC/M23, les actions militaires du groupe rebelle, notamment l’occupation des villes de Goma et Bukavu.
En plus de la peine capitale, la Cour a ordonné à Joseph Kabila de verser 33 milliards de dollars de dommages et intérêts, dont 29 milliards à l’État congolais, et 2 milliards chacun aux gouvernements provinciaux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, fortement touchés par les violences armées.
Cette condamnation intervient quelques mois après la levée de son immunité parlementaire, en mai 2025, par le Sénat, où il siégeait en tant que sénateur à vie. Elle marque une étape majeure dans la lutte contre l’impunité des dirigeants politiques en RDC.
Un mandat d’arrêt immédiat a été émis à son encontre. À ce jour, la localisation exacte de Joseph Kabila reste inconnue.
Ce procès historique suscite déjà de nombreuses réactions au sein de la classe politique congolaise et sur la scène internationale. Il soulève également des interrogations sur la suite du processus judiciaire, notamment sur l’exécution réelle de la sentence et le respect des droits de la défense dans une procédure menée en son absence.